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mônes, de tout ce qu’elle peut épargner sur sa dépense. Le plus grand service qu’on peut lui rendre est de lui signaler un infortuné de plus à secourir. Sans cesse occupée à faire du bien, c’est son cœur qui la paie, et il la paie largement, car la vertu est aux gages de la conscience.

Un jour sa sœur se trouvait retenue au lit par une fièvre ardente, elle s’était assoupie, et Marceline veillait sur son sommeil. Lorsqu’elle se réveilla, elle se rappela que c’était le jour du vendredi-saint, et en portant les yeux sur une pendule, que l’heure de l’office était venue.

— Est-ce que tu ne vas pas à l’église ? dit-elle à sa sœur assise au chevet du lit.

— Non, Sophie, répondit Marceline, tu souffres, mes soins te sont nécessaires ; je reste, je prierai dans mon cœur, et cette prière faite auprès de toi, Dieu l’écoutera comme celle que je ferais dans son temple.

Elle a quitté la robe d’étamine et la coiffe