Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/229

Cette page n’a pas encore été corrigée

continuer à soulager celui des autres, elle fut sur le point de devenir la victime de son zèle et de succomber à ses longues fatigues.

Le ciel du midi était entièrement contraire à sa santé ; l’air malsain qu’on respire dans les hôpitaux avait affecté sa poitrine, et les sœurs ses compagnes désespéraient de conserver une existence aussi précieuse à celle des malheureux, lorsque l’air natal fut ordonné comme dernier remède.

Instruite du danger de sa fille, la baronne, le cœur navré de déchirantes alarmes, vint elle-même chercher Marceline et l’emmena avec elle.

Dieu la retint dans la vie : La vue de son pays, les soins d’une mère et d’une sœur, le repos, la salubrité d’un site convenable à sa constitution, contribuèrent également à lui rendre la santé. Mais elle ne put recouvrer assez de forces pour qu’il lui fut possible de reprendre ses charitables et pieux travaux ; et la supérieure qui avait reçu ses vœux,