Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/20

Cette page n’a pas encore été corrigée

tion d’une si sage institutrice, elle, de prouver â son parent qu’il n’avait pas mal placé sa confiance, lorsqu’il l’avait jugée capable de l’élever.

Madame Angello s’occupa d’abord à étudier le caractère d’Herminie, qui lui parut sensible et facile à gouverner ; aussi vit-elle avec plaisir se graver dans le cœur de son élève les bons exemples qu’elle lui mettait constamment sous les yeux. Herminie, dès le berceau, se familiarisa si bien avec la vertu, qu’elle n’eut jamais que de légers reproches à se faire. Dès qu’elle avait fait fâcher sa maman, elle se jetait à ses genoux et la suppliait de si bon cœur de lui pardonner sa faute, que celle-ci le faisait toujours sans beaucoup se faire prier, profitant néanmoins de l’émotion de l’enfant pour lui faire connaître ses torts envers Dieu. Herminie, touchée jusqu’aux larmes de l’indulgence de sa maman, se précipitait dans ses bras et n’en sortait jamais sans avoir reçu le baiser de réconciliation. Oh ! combien de fois les ca-