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un autre, enfin… mais ceci n’est point une invention noire de ces dames, c’est de l’histoire pure, c’est le comte de Villequier, qui tue sa femme parce qu’elle ne veut pas se prostituer à Henri III. Vous voyez que c’est une hostilité déclarée contre les hommes, et qu’aussitôt que la parole leur est donnée, ces dames élèvent la voix pour nous maudire et pour flétrir les noirceurs dont elles sont les victimes.

Parmi ces femmes auteurs, et nous ferons observer en passant qu’en dépit de notre galanterie française, notre langue est brutale et n’exprime que des idées mâles, parmi ces femmes en insurrection de talent, nous sommes fiers de compter une Nantaise, mademoiselle Élisa Mercœur, déjà connue par des poésies qui lui ont assigné un rang distingué entre les femmes du dix-neuvième siècle. Sa belle Nouvelle du seizième siècle, la Comtesse de Villequier, le morceau fondamental du premier volume du Livre des Femmes, révèle une autre face de son talent