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Angello (c’était le nom de cette aimable religieuse) promit à M. de Guiani de regarder Herminie comme sa fille, et, dès cet instant, lui voua toute la tendresse d’une bonne mère, désirant que cette chère enfant lui en donnât le nom. Pour l’attacher à elle davantage, elle ne voulut pas que d’autres qu’elle prissent soin de cette petite orpheline, et pour cet effet elle la coucha dans sa chambre, afin d’être attentive à ses moindres besoins. M. de Guiani remercia sa parente de l’affection qu’elle témoignait à sa nièce, et, avant de prendre congé de cette femme estimable, il concerta avec elle le plan d’éducation qui convenait à Herminie. Ils décidèrent donc que sa maman lui montrerait à lire et à écrire, et que, dès qu’elle le saurait, son oncle, qui avait fait de très bonnes études, lui enseignerait sa langue maternelle, préférant pour elle les leçons de l’amitié à celles de l’intérêt. Tout étant ainsi arrêté, M. de Guiani et madame Angello se séparèrent fort satisfaits l’un de l’autre ; lui, de laisser sa nièce sous la direc-