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qu’est ma vie : loin de vous, je languis sans mon âme. Oh ! venez me la rendre un moment heureuse et fière de bonheur et d’orgueil d’amour ! »

Allons ce n’est pas mal, dit le comte ; c’est assez tendre… Mais Cecco a raison ; les lettres de Françoise valent mieux que celle-ci. Nous autres hommes, nous devons l’avouer, les femmes, quand elles aiment, savent mieux le dire que nous.

Il sortit calme au cœur comme au front.

Le comte se rendit chez la reine-mère qui l’attendait.

— Eh bien ! monsieur de Villequier ?

— Tout est prêt, madame.

— Quand ?

— Ce soir, pendant le concert C’est une odieuse tâche !

— Hésiteriez-vous, monsieur le comte ?

— Non !… mais c’est horrible !

— Oubliez-vous que les intérêts d’un sujet disparaissent devant ceux d’un roi ? oubliez-vous que la récompense donnée par un