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tête dans ses mains, et se prit à pleurer silencieusement.

Le duc d’Alençon avait suivi son frère. Adhémar et Bussy ne l’avaient pas quitté. Villequier se souvenait de la tâche de vengeance qu’il avait à remplir ; mais le prince et ses gens étaient sur leurs gardes. D’ailleurs l’assassinat ne pouvait se commettre sans prétexte avoué. Villequier s’apercevait que le roi ne le regardait plus des mêmes yeux, qu’il évitait de lui donner sa part accoutumée de confidences. Le comte tremblait : il savait bien que sa défaveur ne s’arrêterait pas au dédain de Henri. Il comprenait tout son danger ; il fallait le combattre avant de le laisser grandir. Enfin il trouva des armes pour repousser le péril.

Un nouvel entretien avait eu lieu entre Françoise et son redoutable amant. Le roi en quittant la comtesse lui jura une haine implacable. Peu d’heures après cette conversation, la reine-mère, qui se promenait dans les jardins avec quelques seigneurs, appela