Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/164

Cette page n’a pas encore été corrigée

— Monsieur le due, ne vous souvient-il plus que je suis sa mère ?

Enfin, à force de promesses et de garanties données sur sa royale parole, en faveur du prince, Catherine finit par décider Montmorency à aller trouver le prince.

Son voyage eut l’effet qu’en attendait la reine-mère.

Le Duc, vaincu par l’ascendant que le maréchal possédait sur lui, consentit à une entrevue avec sa mère. Catherine fut au-devant de lui, menant la comtesse de Sauves avec elle. Le prince entièrement subjugué, moitié par l’adresse politique de la reine, et moitié par les charmes de la comtesse, se laissa conduire à son frère. Henri III ne tarda pas à arranger, par l’entremise de Catherine, une nouvelle pacification avec le roi de Navarre, qui s’était jeté dans le Poitou, où il avait rallumé le flambeau de la guerre.

Après la publication de l’édit de cette trêve, et l’acte de soumission effectué par