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cette force, qui brûlaient dans son âme, et qu’on a tout fait pour éteindre ; vous, qui sauriez lui dire, comme jadis le sut, à Charles VII, la dame de beauté, la douce Agnès : Une loi du ciel me donne pour amie au plus grand roi de la terre. Soyez puissant et valeureux monarque, si me voulez maîtresse fidèle. Vous lui diriez cela… et lui a tant besoin de l’entendre… et moi, n’ai plus le droit de donner pareille leçon !… On me l’a ôté.

— Puisse le ciel vous le rendre, madame ! Puisse enfin votre auguste époux…

— Hélas ! c’est inutile vœu. On a rompu la chaîne, et je n’ai pas moyen d’en ressouder les anneaux. Mais qu’avez-vous, madame ?

— Le comte ne revient pas… Et le roi !… si sa haine avait un prompt effet !…

— Rassurez-vous : il a voulu vous effrayer. Il a cru peut-être par-là… D’ailleurs, ses projets de vengeance, s’il en a formé contre vous, peuvent s’évanouir avant d’être sus