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Henri II. Maugiron était mort, Caylus allait mourir. Sa vie ne pouvait être prolongée que de quelques jours. Oh ! que de projets de vengeance se présentaient en foule, se heurtaient dans son esprit égaré ! Catherine, voilant sous une apparence de froideur et de pitié la joie que lui causait la nouvelle de cet événement, heureuse de la mort des favoris du roi, mais inquiète de l’emportement, de la douleur de Henri, se rendit chez lui.

— Eh bien, ma mère ?

— Eh bien, mon fils ?

— Vous le savez, ils me les ont tués ! Maugiron n’est plus, et ce pauvre Caylus ! je l’ai vu tout criblé de coups… C’est grande pitié. Par la mort-dieu, le sang qu’il a perdu sera chèrement payé, je vous le jure !

— Pourquoi fatiguer votre douleur à le regretter d’avance ? bornez-vous à M. de Maugiron, puisque M. de Caylus existe.

— Eh mon Dieu ! ma mère, c’est comme s’il était mort ; son existence n’est qu’un