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Sur la route du monde où nous marquons nos pas ;
Si les décrets du Ciel séparent ici-bas
Votre brillant destin de mon humble fortune,
Notre culte du moins nous rapproche tous deux,
Tous deux nous adorons une idole commune :
Oui, la gloire reçoit vos souhaits et mes vœux,
Cette idole sublime, à tout grand cœur si chère ;
        Libres esclaves de ses lois,
        Dans son auguste sanctuaire
Les poètes souvent sont rencontrés des Rois.
Ah ! puissions-nous ainsi nous rencontrer parfois,
Apportant tous les deux à l’autel de la gloire,
Comme une digne offrande et comme un pur encens,
        Vous, l’hommage d’une victoire,
          Et moi, celui de mes accens.