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amis qui se trouvait placé de manière, lui dit-il, à pouvoir lui être utile.

Élisa, qui pesait tout dans la balance de son jugement, voyant les jours, et même les mois s’écouler sans recevoir aucunes nouvelles de MM. de Sesmaisons et Halgan, pensa qu’il se pouvait que l’intérêt qu’ils avaient paru prendre à elle n’eût été que l’intérêt du moment, ou que ses Poésies n’avaient pas produit sur la duchesse de Berri et sur les personnes auxquelles ils avaient dû les offrir l’effet qu’ils en attendaient, ce qui nécessairement ne pouvait manquer de les mettre dans une position embarrassante à son égard, et les obligeait au silence. Bien décidée à ne pas le rompre la première ce silence qu’ils gardaient avec elle, car elle aurait craint de leur paraître ridicule en venant leur demander compte de la mission dont eux-mêmes avaient voulu se charger, elle ne leur écrivit pas et n’en reparla plus que lorsqu’elle reçut les lettres qui suivent :

« Madame la maréchale duchesse de Reggio a l’honneur d’assurer M. le comte de Sesmaisons de sa parfaite considération, et de lui envoyer la réponse que Madame, duchesse de Berri,