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74 MEMOIRES DE PH. DE COMINES, ^"i^S- neux, que l’on ne fçavoit comment vivreaveceux, & leur fcmbloit toulîours qu’on les trompoît : les autres fefloient en leurs ferviteurs affez : mais ils eftoicn: fi lourds , & fi mal entendans à leurs be- fongnes, qu’ils ne fçavoientconnoillre qui leur fai- • fonr. foit bien ou mal : & ceux-là * font incontinent* "^^"’ muez d’amour enhaine, & de haine en amour. Et combien que de toutes les deux fortes s’en trouve bien peu de bons, ny là où il y ait ny grande fer- meté ny grande feuretéjtoutesfoisj’aimeroîstous- ^ jours mieux vivre fous les fages que fous les fols:

  • po’fMtie- ^^^ *’ y a plus de * moyen de s’en pouvoir efchap-

f«/r ion ««/, per, & d’acquérir leur grâce : mais avec les igno- leiquels icr- rans ne fçait on trouver nul expédient : pource vitcursplu- Qu»avcc eux ne fait Ton rien : ains avec leurs fer- ces efchan- vî^^^irs faut avoiraftaire : * defquelsplufieurs leur gent lou- efchappent ^buvent. Toutesfois il faut que chacun vent, BKicf- lesfej-ye écobeyfTe, aux "^contrées là où ils fetrou- piuVeurs"’^ vent : car on y eft tenu , & aulTi contraint. Mais ♦ autres oîi, tout bien regardé, nollre feule efperance doit eftre &c. en Dieu : car en celuy-là gift toute nollre ferme- té, & toute bonté : qui en nulle chofe du monde ne fe pourroit trouver : mais chacun de nous la connoift tard , & après ce que nous en avons eu befoin : toutesfois vaut encores mieux tard que jamais. S E