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listes. Bien entendu, il parle surtout de la France.

« L’âme française, dit-il, a été touchée jusque dans ses profondeurs, par les tragiques événements qui se déroulent. » Et bien que dans d’autres pays la guerre ne soit pas venue comme un voleur dans la nuit, les âmes des nations sœurs se sont senties bouleversées elles aussi, et elles ont communié avec la France et la Belgique dans un sentiment commun d’horreur.

Après des heures pareilles, les plus légers esprits pourront-ils encore écrire et lire ce qu’ils écrivaient et lisaient autrefois ? « Exprimer fortement avec une brièveté un peu nue, dit M. Giraud, les sentiments et les idées dont on est plein, fuir les développements verbeux, tout ce qui est rhétorique ou pure virtuosité de style, rechercher la simplicité des lignes, la netteté du tour, voilà quel sera probablement l’idéal littéraire de demain. »

Les hommes qui auront vécu pendant des