bien en honneur, il est certain qu’il faudra orienter différemment les préoccupations charitables et humanitaires de nos contemporains. L’opinion publique surtout devra se modifier. Ayant appris à admirer et respecter l’héroïsme, il lui deviendra difficile de revenir immédiatement au culte des malhonnêtes gens et des productions littéraires où l’idiotisme le disputait à la plus basse corruption. Quelque chose restera de l’épouvantable angoisse que nous avons traversée : une vision de beauté et de grandeur, dont nous ne pourrons plus nous passer, que nous chercherons à satisfaire sous d’autres formes.
Quelles seront ces formes ! On peut être averti intuitivement des courants de pensées qui se préparent, mais vouloir les déterminer d’avance serait puéril et présomptueux. Au point de vue littéraire, M. Victor Giraud a écrit sur la littérature nouvelle des pages qui, je crois, sont prophétiques ; mais lui aussi s’est abstenu de trop déterminer et de tracer des