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débarrasser le terrain des végétations parasites qui l’encombrent et en absorbent la sève, j’entends parler des fausses pitiés qui détournent à leur profit l’immense effort qu’une partie de l’humanité fait pour venir en aide à l’autre. Il est urgent qu’après la guerre, dans le grand coup de balai général, les fausses pitiés disparaissent avec les poussières qui couvrent le sol et remplissent l’atmosphère de miasmes destructeurs de toute vie saine et heureuse.

Les pouvoirs de compassion dont l’homme dispose devront être désormais judicieusement employés. Les jeter au vent, comme on l’a fait, c’est en priver ceux qui, secourus à temps, pourraient travailler au bien-être général et conduire les hommes sur les routes où se rencontrent l’harmonie et le bonheur.


I


Il y a quelques années, un auteur dramatique italien a fait représenter une pièce de théâtre