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IV

LES FAUSSES PITIÉS


Notre époque, si elle a été fautive de bien des façons, peut au moins s’enorgueillir d’avoir mieux compris que toute autre la justice et la pitié, car jamais comme aujourd’hui on n’avait essayé de venir en aide aux souffrances humaines. Ce sentiment a si bien pénétré dans la conscience de l’homme qu’il ne parvient plus à l’en bannir ; les pires avares sont contraints d’entr’ouvrir les battants de leur coffre-fort et par décence, sinon par charité, se sentent obligés de répondre aux appels de la misère qui élève la voix.

Mais en ce champ d’activité — le plus noble dont le XXe siècle puisse se vanter — que de réformes à introduire ! Avant tout il faut