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cœur les a purifiés. Leur évaluation des choses de la vie s’est modifiée : une foule de préjugés, de puériles préoccupations ont été abandonnés le long de la route, et, très probablement, quand le règne de la paix sera établi, leur conscience ne voudra plus reprendre le poids des faussetés et des artifices qui l’alourdissaient. Le fait seul de s’être redressés sous l’épreuve prouve que le mal n’avait pas atteint chez eux les sources mêmes de la vie.

Toutes les consciences malheureusement ne se sont pas d’un bond libérées du mensonge, plusieurs n’ont pas entendu le son des cloches et continuent leur travail pernicieux ou du moins s’apprêtent à le reprendre, dès que la grande tourmente sera calmée. Quand les ennemis du dehors auront été définitivement repoussés, c’est donc contre les ennemis du dedans qu’il faudra tourner les armes pour les empêcher de fausser d’autres consciences et en particulier celles des enfants. Aux éducateurs d’ouvrir les yeux et de ceindre leurs reins. Mais