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s’est produit en elles, leur attachement à l’artifice est si grand qu’elles préfèrent ne pas s’analyser et se refusent à prononcer les paroles sincères capables d’éclairer le drame secret et de dissiper les malentendus.

Dans les livres tout s’explique, dans la vie rien ne s’explique. Est-ce, comme le dit Pascal, que « le cœur a des raisons que la raison ne connaît pas. »

Avant que l’heure de la grande régénération n’eût sonné la cloche du réveil, il est certain que la responsabilité du malaise dont le monde souffrait, remontait en grande partie aux consciences faussées, et cela dans tous les rapports sociaux et moraux : sentiments, affaires, politique…

Depuis lors quel changement et quelle floraison ! Les consciences droites ont eu un épanouissement magnifique, un élan superbe les a jetées en plein combat, en plein héroïsme, en