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ments défavorables portés sur leur compte, en se gardant bien toutefois d’avouer que ces critiques ont été provoquées par leurs propres plaintes. Ils jettent ainsi dans le cœur de leurs enfants des germes de rancune et de défiance contre des parents ou des amis qui auraient pu leur servir d’appui dans la vie. L’amour maternel lui-même ne sauve pas du manque de droiture morale et de l’absence de prévoyance.

Dans l’amitié également les consciences faussées ont été cause de cuisants chagrins. Telle affection charmante donnait l’illusion de la chaleur et de la franchise. Tout à coup, on s’apercevait qu’on avait bâti sur le vide, on sentait les murs vaciller… D’instinct, on essayait de se raccrocher à quelque chose, mais tout ployait. C’est en vain qu’on se plaignait, qu’on voulait savoir…, nulle explication sincère n’était jamais possible.