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telle coterie, tel ou tel cercle, consentaient à s’en faire un drapeau, à les proposer pour les plus hautes charges, à envelopper d’éclat leur médiocrité.

Quand la période des réalités tragiques que nous traversons sera terminée, un formidable coup de balai s’imposera de tous côtés ; il en sera, il en a déjà été ainsi pour le monde militaire, et le monde civil devra à son tour suivre l’exemple, ouvrir les fenêtres à la lumière et faire pénétrer partout le bienfaisant oxygène purificateur.

Les réactionnaires — il y en a de toutes teintes — maladivement attachés aux anciens errements et aux vieilles formules, souriront avec un indulgent dédain en écoutant formuler cette espérance : « L’esprit de parti, diront-ils, rendra cette régénération impossible. » Comme si ce n’était pas justement l’esprit de parti qui devra se modifier, cesser d’être une question de personnes pour devenir une question de principes. Il faudra que cha-