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dront en main l’archet du violon, le mal qu’elles pourront faire sera limité.

Quand l’humanité ne subira plus le prestige des noms, lorsqu’ils ne sont synonymes d’aucune qualité essentielle, l’heure de sa libération sonnera. Il faudra pour le bon fonctionnement du monde nouveau, des intelligences et des bras ; les noms sont pour la plupart des vessies gonflées de vent, de fausses monnaies, auxquelles, grâce à l’effigie qu’elles portent, on permettait de circuler et qui ne répondaient à aucune valeur réelle. Autant aurait valu une poignée de cendres !

Ces noms en vedette, souvent représentatifs du néant, on en trouvait dans tous les partis politiques et dans toutes les classes sociales. Chaque groupe d’individus en avaient à sa disposition qu’il imposait aux autres, et les gens craintifs, par peur de mécontenter telle ou