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ont des fautes à cacher, de ces fautes dont le monde du XXe siècle, pour éclectique qu’il fût, n’admettait pas l’aveu. En pareils cas, les mensonges sont forcés et c’est l’acte, auquel ils servent de rempart, qui est le vrai responsable.

Outre les mensonges parlés il y avait les mensonges vécus. — Ceux-là demanderaient un volume. — La dissimulation prônait les formes les plus répugnantes. Si l’on est obligé de cacher qu’on trompe son meilleur ami, poser pour la loyauté est une aggravation de la faute, rend le personnage plus odieux, en ajoutant la laide hypocrisie à la feinte forcée.

Arrivons maintenant à la catégorie des odieux menteurs, de ceux qui volontairement cachaient ou travestissaient la vérité pour nuire aux autres ou servir leurs propres passions, leurs trahisons, leurs rapines ou leurs crimes. Chaque action mauvaise engendrant une nuée de mensonges et la criminalité s’étant étendue, notre ciel était couvert d’ombres