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est trop tôt pour parler de nos adversaires dont les soldats meurent le même jour que les nôtres. Dans bien des années, lorsqu’ils se seront apaisés et que l’ivresse cérébrale qui les pousse se sera dissipée, nous aurons pour eux des paroles de lucide pitié, car ce n’est pas sur les voies de la haine éternelle que l’Esprit nous conduira. N’a-t-il pas dit aux bergers d’Orient, par la bouche d’un ange : « Paix sur la terre, bonne volonté parmi les hommes ? »