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velles et les traversait d’un immense espoir. Or, l’espoir est le plus efficace des moralisateurs.

Pour que sur les ruines amassées, puisse s’élever une société plus saine, plus forte, meilleure, il faut d’abord restaurer le temple de la vérité, car sur l’argile du mensonge aucun édifice ne peut rester debout ; puis, faire naufrager les fausses valeurs, redresser les fausses consciences et balayer les fausses pitiés ; ensuite, retourner à la vie simple, aider au triomphe de la famille, cultiver l’indépendance morale et pratiquer le culte de l’héroïsme. Mais tout cela ne sera possible que si le contact avec les choses divines n’est pas interrompu et si, ayant connu sur les champs de bataille les délices de la communion avec l’infini, l’homme n’y renonce pas en rentrant dans la vie civile.

Un grand travail s’est fait en lui : il a vu et compris le néant des biens matériels : vie, santé, bonheur, richesses ! Le choc de deux armées provoqué par une volonté malfaisante, a suffi à les détruire en un instant. Évidemment, tant que