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siarques les ont exploitées dans un but pervers, d’autres ont voulu les expliquer selon leurs conceptions intéressées, essayant de fabriquer de nouveaux dogmes. Je crois que ce travail entre l’homme et l’esprit doit rester absolument individuel et intérieur, et s’élaborer dans le mystère de chaque conscience.

Il consiste à laisser passer l’esprit de Dieu et à appeler le souffle divin. Ce souffle a passé victorieusement sur les champs de bataille, sous la pluie des obus, dans les hôpitaux de camp, quand à peine une lueur de vie restait encore dans les corps mutilés, comme le disait un blessé qui avait miraculeusement échappé à la mort, tandis que les projectiles ennemis faisaient œuvre de destruction : « J’ai senti une prière passer sur moi. »

Tous, sous une forme ou l’autre, ont été frôlés par quelque chose d’indéfinissable, une force inconnue qui les élevait au-dessus d’eux-mêmes, leur mettait au cœur des élans enthousiastes, faisait jaillir dans leurs âmes des sources nou-