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sa valeur et n’ouvre pas les portes de ses jardins à toutes les iniquités et à toutes les vulgarités. Ceux qui ne respirent pas une bonne santé morale pourront être plaints comme des malades, mais ne devront plus exercer d’attraction. Le déséquilibre devra être traité comme une plaie de l’esprit, et non choyé comme s’il représentait un état psychologique intéressant.

Quelle forme prendra la société après la guerre ? Comment s’établira-t-elle ? Il serait présomptueux d’essayer de le prévoir, mais il est certain qu’un souffle nouveau l’animera, et ce souffle sera celui de l’esprit qui a passé sur le visage des héros. C’est le grand phénomène moral de la guerre actuelle.

L’homme possède en lui des pouvoirs dont il ne se doute pas encore. Les paroles de Jean et le miracle de la Pentecôte renferment à ce sujet d’étonnantes promesses que toutes les églises ont enveloppées de mystère. Certains héré-