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L’aberration mentale et l’illogisme avaient atteint sur quelques points en certains cerveaux des proportions singulières ; la société était comme ensablée dans des goûts, des besoins, des cupidités qui, ne pouvant être satisfaits, produisaient un indéfinissable et croissant malaise. Un cataclysme était inévitable comme la tempête, les jours où des nuages tumultueux parcourent le ciel. Dieu a abandonné le monde à lui-même, et toutes les causes accumulées ont produit leurs effets ; cela ne diminue les responsabilités de personne. Il a suffi à certaines mains de se sentir libres, de ne plus être retenues par une intervention invisible pour que le monde fût livré au carnage. Sans doute une leçon était nécessaire aux victimes comme aux bourreaux. C’est la colère de Dieu qui passe. Mais s’Il a permis à l’œuvre destructrice des superbes de s’accomplir et s’Il a trouvé bon que les égarés connussent le châtiment, Il n’a pas pour cela abandonné les hommes, et jamais, peut-être, l’influence