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à l’espérance. Je dois donc me limiter à un aperçu rapide et succinct des causes déterminantes de l’accroissement des mensonges qui, semblables à une pluie de sauterelles, avaient en ces dernières années, fini par obscurcir la vue claire de l’horizon.

L’une des plus importantes de ces causes a été le développement excessif de la vanité qui avait pris des allures gigantesques. Chacun, bien entendu, a toujours eu son petit amour-propre. Aussi loin que l’on remonte, les gens ont aimé à se faire valoir, mais cette possibilité d’attirer l’attention n’existait que pour un nombre restreint de personnes, les autres ne pensaient même pas à jouer un rôle sur la scène du monde. D’où pour la plupart des gens, une moindre nécessité de mentir.

Hier, au contraire, que tous, hommes et femmes, sentaient le besoin de se mettre en