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nir ceux qui, reniant cette doctrine, en pratiquaient les enseignements dans leur vie privée et publique ? Les gens religieux eux-mêmes, suivaient pour la plupart des principes identiques ou, pour mieux dire, ils mettaient leurs principes de côté et agissaient en adeptes du matérialisme le mieux établi.

Il y aurait un livre à écrire sur les motifs qui ont guidé la conduite de la plupart des hommes depuis que les doctrines utilitaristes avaient pénétré les cerveaux. Il est certain que seule, une faible minorité résistait à ce désir immodéré de bien-être qui poussait les hommes, que Dieu fit à son image, à se considérer avant tout, selon une boutade vulgaire : comme un tube digestif.

On a vu parfois de grandes secousses rendre la vue aux aveugles et la parole aux muets. Les atroces souffrances que l’humanité traverse en ce moment semblent avoir produit un miracle analogue. Les communications avec l’Esprit se sont rouvertes. De tous côtés, des actes