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sayer — mais par les prévisions et les prédictions les plus sombres, se basant sur les faits à courte échéance, refusant d’admettre comme possible la victoire du bon droit, insinuant qu’un indéfinissable pouvoir occulte empêchera nos ennemis d’être écrasés. Par conséquent, à quoi bon la continuation de la lutte ?… Ne vaudrait-il pas mieux… Souvent, ils n’osent pas terminer leur phrase. Peu importe ! la goutte de poison est tombée dans le cœur !

Aux germes de la peur, ils ajoutent ceux du soupçon et semblent n’avoir étudié l’histoire que pour retenir les faits aptes à irriter les uns contre les autres, les peuples qui combattent pour la défense de la même cause. Ils s’acharnent de façon spéciale à provoquer la défiance entre les deux nations sœurs, exploitant leurs anciennes susceptibilités sentimentales.

Incapables désormais d’arrêter les événements, ces caractères peureux, calculateurs, sans élan et sans noblesse voudraient du moins restreindre la guerre, la raccourcir, empêcher