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dociles qui se laissent inoculer le poison. Dès maintenant, il est indispensable de les écarter pour sauver le troupeau. Ce travail s’impose à toutes les consciences droites.

Si elles s’y soustraient, comment oseront-elles regarder les places vides à leurs foyers, les mutilés qu’elles rencontreront sur les routes et tous les survivants de l’épopée tragique, dont le regard leur dira : Qu’avez-vous fait, tandis que nous donnions notre sang et endurions les pires souffrances ? Vous n’avez pas seulement su balayer la place !