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Toute généralisation est absurde en soi et soutenir que dans les classes aisées les femmes ne remplissaient plus leurs devoirs maternels serait suprêmement injuste. Les preuves du contraire abondent, et parfois, même dans les existences les plus brillantes, une intimité étroite unissait mère et fils. Cependant puisqu’une logique existe dans les faits, il est indéniable que l’attitude de certaines personnalités féminines détruisait l’image que les enfants dans leur cœur se forment instinctivement de leur mère, et que la vie tout en dehors de celle-ci nuisait à cette confiance qui est la base même de l’amour filial.

L’adversité, sous toutes ses formes, et les angoisses de l’heure présente ont heureusement délivré les femmes du factice qui encombrait leurs journées. Plusieurs, désormais, parmi celles qui croyaient posséder une forte personnalité (que de linottes affichaient cette prétention !) reviendront aux instinctives tendresses que la nature leur a mises au cœur et ne livre-