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teurs du vrai Dieu et non sacrificateurs des divinités mensongères, il renoncerait à ses stériles tentatives.

Nous ne pouvons toujours dans nos propres cœurs séparer l’ivraie du bon grain : des pensées intéressées, ambitieuses, hostiles, viendront y frapper : notre devoir est de les reconnaître, de les mépriser et de les chasser. Mais ce travail intérieur d’épuration ne sera possible que si notre esprit a des habitudes d’indépendance et n’est pas esclave des petites passions et aveuglé par les erreurs sociales. Tant que nous aurons ce bandeau sur les yeux, nous ne pouvons marcher sur « la route royale de l’âme » comme l’appelle Platon. Elle est réservée aux esprits religieux et sans préjugés, aux esprits qui ne se sont pas consacrés au culte d’eux-mêmes.

Que de gens disent : « Nous sommes chrétiens, » mais, si on pouvait dénuder les âmes comme on dénude les corps, que verrait-on ? Un immense autel au centre duquel une figure