Page:Melegari - Le Livre de l'espérance, 1916.djvu/164

Cette page a été validée par deux contributeurs.

lence. Oui, en tant que partis, et encore ! Mais il ne s’agissait pas d’opinion individuelle : telle ligne de conduite était décidée par les meneurs, et les moutons suivaient en bon ordre ; il leur aurait fallu plus de courage pour résister à leurs chefs que pour attaquer leurs adversaires.

Quand il s’agissait de former une organisation nouvelle, au lieu de s’adresser aux personnes capables de pouvoir remplir les fonctions qu’on leur confiait, quels concours demandait-on de préférence ? Des noms, rien que des noms ! Il fallait faire place d’abord aux partisans, ensuite aux adversaires audacieux, à ceux qui pouvaient récriminer ou nuire. Personne n’avait le courage d’écarter les incapacités ou les personnalités peu sûres, et nul ne songeait au principal : trouver la personne adaptée à la place où elle était mise. Cette impossibilité de faire ce que la conscience et la perspicacité auraient imposé, d’où provenait-elle ? Toujours le même motif se retrouvait à la base de ces