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la prospérité, s’il n’y a pas eu quelque chose de modifié dans l’âme humaine et si le bon sens n’a pas repris possession des cerveaux.

Par la restauration du temple de la vérité, le naufrage des fausses valeurs et des fausses pitiés, le redressement des consciences et l’acceptation de la douleur, on peut espérer que le sentiment de la réalité reprendra possession des esprits et que la beauté de la vie simple, accompagnée d’une joyeuse activité, apparaîtra à tous comme une récompense désirable.

Mais pour l’atteindre, il est indispensable que l’homme arrive à cette indépendance morale, sans laquelle la liberté civile et politique ne sont pour son bonheur que de vains mots.