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C’est dès les premières années de l’existence qu’il faudrait donner aux enfants le goût et le désir de la vie simple, leur inspirer du dédain pour certaines complications inutiles et imitations serviles, développer en eux le goût de la nature[1] et, à mesure qu’ils grandissent, celui de l’art.

L’homme et la femme qui ne sentent pas la nature ne peuvent être de bons éducateurs. Elle offre à ceux qui la comprennent d’inépuisables joies ; sentie et aimée par les anciens, elle fut oubliée pendant des siècles, le moyen âge l’ignora, sauf les ordres monastiques qui surent toujours choisir pour leurs couvents et leurs abbayes des lieux enchanteurs.

Après que Rousseau l’eût remise en honneur et révélée à des esprits qui s’en étaient déshabitués, ce goût des beaux paysages, ce

  1. Voir Chercheurs de Sources et Faiseurs de peines et Faiseurs de joies.