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toutes les philosophies en ont plus ou moins condamné le culte. Malgré tant d’efforts, il a pénétré partout, même chez ceux qui pratiquent de hautes vertus, et les personnes très religieuses n’en sont pas toutes exemptes. C’est leur vice ! On en voit de prêtes à tous les renoncements, sauf à celui de leur fortune ! L’histoire du jeune homme riche de l’évangile est, dans sa sobriété, l’une des plus tristes qui se puissent lire.

La richesse, si elle est toujours une tentation, peut être aussi un châtiment ou une récompense. Pour beaucoup elle a marqué la perte de l’honneur et de la félicité. Lorsqu’elle est due au génie ou à un travail honnête et persévérant, elle assume un caractère spécial et l’argent acquis de cette façon a quelque chance d’être noblement dépensé.

Cette question de l’existence et de la distribution des richesses est l’un des problèmes sociaux dont la solution échappe. Comme on ne pourra jamais déraciner des cœurs le désir de