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ceux qui auraient répondu : « Mon idée du bonheur est de me montrer digne de mes origines divines. » Ou bien : « Le triomphe d’une grande idée ! » Quelques natures affectueuses, les amoureux ou les altruistes, se seraient peut-être écriés dans un élan généreux : « Le bonheur de tel ou tels ! » Mais, en général, la préoccupation des intérêts matériels aurait primé toutes les autres.

L’organisation de la vie moderne et la mentalité régnante, rendaient naturel, il faut l’avouer, ce grand désir de richesse. Quand les yeux s’écarquillaient et les bouches criaient : hourra ! devant les manifestations de la fortune, il fallait être très philosophe ou très insouciant pour ne pas suivre le courant et ne pas souhaiter, pour ses enfants, du moins, cette vie commode et cette plate-forme admirable capable apparemment de mettre en valeur les plus médiocres dons.

Mais est-elle aussi facile cette vie du riche que se le figurent les mentalités ordinaires ? La for-