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seconds responsables sont les cœurs avides d’acquérir la fortune par n’importe quel compromis, afin de pénétrer à coup de chèques dans cette enceinte fermée et mener eux aussi une existence artificielle où les instincts généreux et indépendants meurent étouffés. Les troisièmes coupables sont représentés par les prétoriens qui forment la garde d’honneur des anciens et des nouveaux ploutocrates. Ils imitent, applaudissent et se déclarent prêts à toutes les platitudes.

Comment la foule des êtres pourrait-elle résister à l’impulsion donnée par ces trois forces agissantes ? Aussi emboîte-t-elle immédiatement le pas. Il y a un an à peine, si on avait demandé à la plupart des gens quel était leur idéal de la félicité et s’ils avaient été forcés de répondre sincèrement, la même sotte et triste réponse serait, je le crains, sortie de leurs lèvres. « L’or, l’or de quelque fleuve qu’il sorte ! »

Parmi les hommes interrogés, quels sont