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a eu durant la guerre une sorte d’union sacrée ; on a compris que pour sauver la patrie, la concorde de tous était nécessaire et que l’entre-aide s’imposait. Lorsque la paix sera signée et que la vie normale recommencera, ne pourrait-on sur certaines questions maintenir cette entente, si sur d’autres elle n’aura été que passagèrement possible ? Pourquoi, par exemple, les gens raisonnables ne se mettraient-ils pas d’accord sur le point essentiel d’un retour à la vie simple ?

Les différences, auxquelles l’amour-propre tient farouchement, existeraient tout de même, car la vie simple des riches ne serait pas absolument calquée sur la vie simple des personnes aisées, ni celle-ci sur la vie simple des gens pauvres. La simplicité, dit Charles Wagner, n’est ni dans le vêtement, ni dans la demeure, ni dans la nourriture, mais elle est dans un état d’esprit qui nous porte à consacrer la vie à son vrai but et à renoncer à tout ce qui nous en éloigne. Ces paroles ont un sens profond : l’es-