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fautes, dont on a l’habitude de rendre l’amour responsable, et une fois de plus la justice fait fausse route ; en ces chutes-là, l’amour est bien moins coupable que les désirs de vanité et de luxe. Il suffit d’un très superficiel esprit d’observation pour s’en convaincre et je n’apprends rien à personne en le disant. Que de moralistes, avant et après le tocsin de la guerre, ont essayé de dénoncer la honteuse chaîne qui relie l’inconduite et le crime au besoin de richesse.

Maintenant l’épouvantable conflagration a arrêté le vertigineux galop. Ceux qui pourraient encore en ce genre tenir le record et qui peut-être en auraient envie, n’osent plus. La pause est forcée et c’est durant cette pause que la réflexion doit intervenir et qu’il est urgent de formuler le cas de conscience.

Presque en chaque pays, sauf de rares exceptions, sur lesquelles je ne veux pas insister, il y