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que le but a été atteint, se sont désintéressées peu à peu de la politique, se renfermant dans la famille ou la mondanité ; récemment c’était le tour des œuvres sociales.

L’influence cosmopolite, si prépondérante à Rome dans ces dernières années, a transformé en partie la mentalité féminine et habitué les Italiennes à une trop grande recherche de jouissance et de luxe ; or, rien de plus contraire aux vertus patriotiques. Tous ces Européens fêtards sont au fond des sans-patrie. Leur contact est pernicieux : en développant le goût du plaisir dans les cœurs, ils les rendent incapables de sacrifices. Mais les nations traversent des crises après lesquelles chacun revient aux instincts et aux vertus de sa race. Le goût de la vie simple en facilitera le retour.

Les dangers courus par la patrie ayant révélé aux femmes de toutes les nations leurs devoirs de citoyennes, nous verrons les Italiennes, revenant à d’anciennes traditions, suivre avec ardeur l’essor des destinées de leur pays et