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un dédain superbe de la mort, sans même essayer de l’éviter.

À propos des enrôlements volontaires, un phénomène singulier a été signalé. Comme le prouve une loi récente, ce sont presque toujours des hommes mariés qui s’engagent.

Est-ce que l’amour patriotique serait plus violemment senti par les femmes ? C’est elles qui pressent leurs maris, leurs fiancés à offrir leur vie pour l’honneur et la victoire de l’Angleterre. S’ils ne partent pas, elles se sentent humiliées.

Les Anglaises, du reste, sont les seules femmes d’Europe qui ont reçu une éducation politique ; toutes font partie d’associations où les intérêts du pays se discutent ; leur pensée s’est ainsi virilisée. Dans les périodes électorales, elles prennent une part ardente à la lutte des partis, et l’on ne se rend pas assez compte ailleurs de leur influence dans la politique anglaise, en dehors des suffragettes. Les Italiennes, autrefois si ardentes patriotes, depuis