Page:Melegari - Le Livre de l'espérance, 1916.djvu/116

Cette page a été validée par deux contributeurs.

devaient unir. Maintenant que les barrières factices sont tombées, elles doivent comprendre que pour être fortes, et défendre contre toute attaque la civilisation dont elles sont les gardiennes, il faut qu’il se crée entre elles une communauté d’intérêts de tout genre qui les rende plus qu’alliées : sœurs !

Abjurant toute susceptibilité, et mettant un frein aux tendances d’esprit qui ont amené dans leurs rapports plus d’un froissement d’amour-propre, elles doivent comprendre — maintenant que leur esprit a été ouvert — que l’affaiblissement de l’une serait fatalement dans l’avenir celui de l’autre, et que le moindre chauvinisme entre elles produirait les plus détestables résultats. Une fois la guerre terminée, elles se trouveront dans une position enviable, et s’aidant mutuellement à panser leurs plaies, elles formeront un bloc puissant.

Assurées de la paix, par leur alliance avec l’Angleterre et la Russie, elles pourront recevoir de ces nations des enseignements salu-