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festais ma sympathie : « Il ne faut pas me plaindre, dit-il, il ne faut pas s’affaiblir. Je ne regrette rien, j’ai fait mon devoir. Cette guerre était inévitable, la patrie se trouvait en péril, et puis nous avons travaillé aussi pour nos enfants, afin qu’ils ne soient plus exposés à de pareilles horreurs ! »

Ces mêmes mots sur la préservation d’un semblable avenir pour la génération future, m’ont été rapportés comme dits par des soldats français et je suis toujours frappée de la mentalité analogue des deux peuples dans l’expression de leurs sentiments. La ressemblance est surtout évidente dans les classes populaires italiennes, non empoisonnées encore par la pénétration allemande.


II


Un des résultats de l’épreuve subie sera d’avoir dissipé les malentendus qui avaient séparé deux nations que d’indissolubles liens