êtres ahrimaniens « meurent » (racine mar-), les êtres bons « passent ».
Il est donc licite de supposer que certaines interdictions ont pu porter sur le nom de l’œil et aussi sur celui de l’oreille *aus-, *us-, qui se trouve n’être pas représenté en sanskrit, qui est ahrimanien dans l’Avesta et qui a disparu de bonne heure dans les dialectes iraniens.
L’expression de l’idée de « droit » se fait dans presque tous les dialectes indo-européens au moyen de diverses formations d’un même élément radical *deks- qui se rencontre depuis l’indo-iranien jusqu’à l’italo-celtique, en passant par le baltique, le slave, l’albanais, le germanique et le grec ; l’arm. aǰ « droit » diverge seul (v. Lidén, Arm. stud., p. 75 et suiv.). Au contraire, pour l’idée de « gauche », il y a plusieurs expressions distinctes, dont chacune n’a qu’une faible extension :
1o skr. savyáḥ, zd. haoya-, v. sl. šujĭ ;
2o v. sl. lèvŭ, gr. λαιός (laios), lat. laeuos ;
3o gr. σϰαίος (skaios), lat. scaeuos, cf. peut-être lit. kairê.
Et non seulement on a ainsi trois termes indo-européens distincts au lieu d’un qu’on a pour l’idée de « droit », mais surtout chaque langue recourt à des artifices pour exprimer cette notion qu’on préférait ne pas nommer directement ; le grec a εὐώνυμος (euônumos) et ἀριστερός (aristeros), l’Avesta vairyāstara- (v. Bartholomae, Altiran. wört., sous ce mot), etc. ; on trouvera les principaux moyens