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ENSEMBLE.
JOSÉ.
Enfin ma colère |
ESCAMILLO.
Quelle maladresse ! |
Mettez-vous en garde
Et veillez sur vous !
Tant pis pour qui tarde
À parer les coups !
Ils se mettent en garde à une certaine distance l’un de l’autre.
LE TORERO.
Je la connais, ta garde navarraise,
Et je te préviens en ami
Qu’elle ne vaut rien.
Sans répondre, José marche sur Escamillo.
À ton aise !
Je t’aurai du moins averti.
Combat. — Escamillo, très calme, cherche seulement à se défendre.
JOSÉ.
Tu m’épargnes, maudit !
ESCAMILLO.
À ce jeu de couteau,Je suis trop fort pour toi.
JOSÉ.
Voyons cela !…
Rapide et très vif engagement corps à corps. José se trouve à la merci d’Escamillo qui ne le frappe pas.
ESCAMILLO.
Ta vie est à moi ; mais, en somme,
J’ai pour métier de frapper le taureau,
Non de trouer le cœur de l’homme.
JOSÉ.
Frappe ou bien meurs… Ceci n’est pas un jeu.ESCAMILLO, se dégageant.
Soit ! mais au moins, respire un peu…