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Aux Espagnols.
- Oui, cet homme a dit vrai, mon nom,
- Mon nom, la terreur du canton,
- C’est Ernesto Falsacappa !
À ses brigands, montrant les Espagnols.
- Empoignez-moi ces gaillards-là !
Campotasso quitte le balcon.
LES ESPAGNOLS, tremblants, tombant à genoux.
- Falsacappa !
FALSACAPPA, aux brigands.
- Jusqu’à demain matin vous les tiendrez en joue…
- Et nous, mes compagnons, en route pour Mantoue !
LES BRIGANDS, mettant en joue les Espagnols.
- Jusqu’à demain matin, nous les tiendrons en joue…
- Et vous, sans plus tarder, en route pour Mantoue !
FALSACAPPA, aux Espagnols.
- Tremblez, car nous vous tenons
- Tremblants au bout de nos longs
- Tromblons !
LES ESPAGNOLS, toujours à genoux.
- Tremblons, car nous nous trouvons
- Tremblants au bout de leurs longs
- Tromblons !
CAMPOTASSO, reparaissant au balcon.
- Ne tremblez plus, nobles fils de l’Espagne !
- J’ai découvert dans la cave au champagne,
- J’ai découvert des soldats valeureux,
- Et je m’en vais apparaître avec eux !
Il disparaît. — Les Espagnols se relèvent.
FALSACAPPA.
- Bataille, alors !… J’aime mieux ça !
Aux brigands.
- Garde à vous, amis !
Campotasso sort de l’auberge avec les carabiniers qui sont tous gris et qui tiennent des bouteilles à la main. — Ils n’ont plus que leurs culottes et leurs bottes. — Ils descendent à gauche ; les brigands occupent le milieu, et les Espagnols la droite.