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ACTE DEUXIÈME.

LE COMTE, aux courtisans.
Messieurs, le baise-main !

Il va se placer à la droite de Bobèche. — Barbe-Bleue et Boulotte gagnent la gauche ; Clémentine s’assied sur le fauteuil de droite ; la princesse et Saphir restent debout auprès d’elle.

LE CHŒUR.
De notre auguste souverain
Baisons la main.
LE COMTE, annonçant le premier couple qui s’avance. – Parlé.

Le chevalier et la chevalière de la Tour-qui-craque !

BOBÈCHE, parlé.

Ma bonne noblesse du midi !

(Tous les seigneurs et dames viennent, à tour de rôle, baiser la main de Bobèche.)

LE CHŒUR.
Baisons la main
Du souverain.
BARBE-BLEUE, regardant la princesse, à part.
Ah ! qu’elle est belle, sur mon âme,
Celle qui sera ma septième femme !
LE COMTE, quand tous les seigneurs et dames ont défilé, annonçant de même. – Parlé.

Le sire de Barbe-Bleue et sa sixième !

(Barbe-Bleue s’avance avec Boulotte.)

BOULOTTE, à part, voyant Saphir et s’arrêtant au moment de baiser la main de Bobèche.
Ah çà ! ce jeune homme,
Vêtu de satin…
Mais, nom d’une pomme !
C’est mon galopin !

(Elle va pour s’élancer vers Saphir, Barbe-Bleue la retient.)

BOBÈCHE, tendant sa main.
J’ai l’honneur de tendre
Ma royale main…
Je ne puis attendre
Jusques à demain !

(Clémentine se lève.)